Depuis peu, il est courant de voir de petits symboles arborer les magazines informatiques, les arrêts de bus ou les brochures dans les parcs d’attractions. Ces codes sont les nouveaux types de code-barres, les codes-barres 2D. Ces nouveaux codes-barres à deux dimensions permettent de coder différentes informations dans une cellule en noir et blanc. Il est possible de coder des textes tels que des emails, sms et même des cartes de visites.

Les formats

On rencontre de nos jours deux principaux formats de codes-barres 2D : les Datamatrix et les QR (pour Quick Response), tous les deux ayant pour objectif d’être lue par un système informatisé qui sera dans la plupart des cas un téléphone portable. Les Datamatrix sont les premiers à être apparus. Ces codes pouvent contenir  jusqu’à 2 335 caractères alphanumériques ou 3 116 caractères numériques. Ce sont eux qui sont principalement utilisés en France. Les QR sont ensuite apparues, d’abord au Japon avant d’être exportés. Ils peuvent contenir jusqu’à 4 296  caractères alphanumériques ou 7 089 caractères numériques, soit 2.25 fois plus que les codes-barres 2D Datamatrix. A titre de comparaison, un code-barres 1D, comme ceux derrière chaque produit dans un supermarché, peut contenir jusqu’à 13 caractères numériques. On a donc pour une surface quasi-équivalente, 240 fois plus de caractères numériques pour un Datamatrix et 545 fois pour un code QR !

Applications :

Une utilisation par la NASA

Du coté des applications, il est possible de faire de nombreuses choses. Le premier à avoir utiliser ces nouveaux codes est la NASA afin de marquer les pièces des navettes spatiales. L’avantage face à un numéro de série classique, c’est que le code Datamatrix a une taille standard. Regarder donc ce petit exemple : Imaginez une toute petite pièce très importante; elle va être codée par une longue référence : 0011205181484161-IPB-4584841. Cette référence est très longue et il serait très difficile de l’imprimer sur notre petite pièce. Maintenant, regardez son équivalent en Datamatrix. C’est plus petit, et plus standard. De plus, le code Datamatrix peut très bien être codé. Enfin et surtout, bien que l’exemple ne le montre pas, un Datamatrix peut posséder un niveau de sécurité allant jusqu’à 30%, c’est-à-dire qu’il peut y avoir au maximum 30% du code de perdue, le déchiffrage sera toujours possible sans pertes.

Et du coté du grand public ?

L’utilisation grand public des codes-barres 2D n’est bien sur pas le marquage des pièces détachées, mais les informations pratiques que peuvent fournir les Datamatrix lues par nos téléphones. Un tel code étant bien plus facile à lire qu’une adresse internet par nos téléphones. Néanmoins, on ne parle plus vraiment de Datamatrix, mais de Flashcode. La différence ? Aucune dans le format. Les flashcode sont des Datamatrix, mais ceux-ci sont utilisés dans un contexte commercial par L’Association Française du Multimédia Mobile qui regroupent Bouygues Télécom, Orange et SFR (et tous les sous-opérateurs). On parle de « tag » pour les flashcodes. On retrouve aussi ces flashcodes dans certains magazines – pour l’instant surtout dans la presse informatique et celle à scandales. Le tag renvoie alors sur un complément d’information. La Fnac insert des flashcodes sur les descriptifs de spectacles afin de renvoyer directement vers un lien pour effectuer une réservation. A Disneyland ou au Futuroscope, les flashcodes sont présents sur les plans du parc pour permettre d’avoir des informations rafraîchits en direct, ce que ne pourrait pas faire un guide papier. A noter, qu’en France, la lecture des Flashcodes nécessitent d’avoir un accès internet cellulaire pour déchiffrer le code. C’est encore une fois de plus, une exception à la française. Alors que dans d’autres pays, la lecture de ces codes est direct (le code-barres 2D contient l’information : un texte ou une URL) en France il faut passer par un « péage ». Ainsi, les codes français (pour la plupart) ne codent qu’un numéro qui devra être ensuite déchiffré sur l’Internet par l’opérateur téléphonique qui renverra alors les informations des codes, comme une URL ou du texte. L’avantage de ce système, c’est que sur Internet, l’espace de stockage est beaucoup plus grand que sur un flashcode. Mais outre cet avantage, ce système permet surtout de pouvoir contrôler les redirections. Ainsi, l’opérateur peut à tout moment changer la redirection, la bloquer etc. Tout cela moyennant finances bien sur.

Créer ces propres codes-barres 2D

Datamatrix

Je suis sur que vous y aviez pensé ! C’est en fait la première chose que j’ai cherché à faire quand j’ai découvert le système. Voici un lien qui vous permettra de créer vos propres codes Datamatrix : http://home.hiwaay.net/~csewell/CreateADMx.shtml. Il suffit d’entrer votre texte dans le formulaire et de cliquer sur « Create the Datamatrix ! ». Sur cette autre site (http://datamatrix.kaywa.com/), vous pourrez encore faire mieux. Créer des codes-barres 2D avec un contenue personnaliser pouvant joindre une URL, un sms ou un numéro de téléphone.

Code QR

Autre types de code, autre site; ici (http://www.mobile-barcodes.com/qr-code-generator/) vous pourrez générer des codes QR. Vous pouvez vous en servir pour générer une carte de visite, passez un email, un sms ou votre numéro de téléphone.

Comment lire les codes-barres 2D ?

Comme vous l’aurez compris, un téléphone portable sera nécessaire pour déchiffrer les codes-barres 2D. Ensuite, tout dépend de ce que vous allez déchiffrer. Car il y a les Datamatrix/QR et les Flashcodes ! Pour les Flashcodes, rendez-vous sur le site officiel Flashcode pour téléchargez l’application. Il faudra indiquer votre opérateur pour cela, car ce sont ces derniers qui feront office de péages à la lecture du Flashcode. Pour les possesseurs d’iphone ou de mobile sous Android, rendez-vous dans les stores spécifiques pour trouver gratuitement l’application (Appstore et Android market) Pour les autres codes-barres 2D, l’application gratuite Mobiletag pourra déchiffrer n’importe quels codes-barres 2D. Il suffit juste de pointer le téléphone vers le code-barres 2D et c’est flashé !

Autre

Dans le même genre d’idée que Flashcode, Microsoft a lancé depuis peu son propre service de code-barres 2D : Le High Capacity Color Barcode HCCB. Ces codes n’utilisent plus les carrés noirs pour coder l’information, mais des triangles de couleurs disposés sur des lignes. Il peut y avoir au maximum 8 couleurs de triangle par code-barres pour une capacité maximale d’environ 3 500 caractères par surface.

Pour créer vos propre Microsoft Tag, il vous faudra une adresse MSN et vous rendre sur ce site : http://tag.microsoft.com/consumer/index.aspx. Pour la lecture des Microsoft Tag, il vous faut télécharger l’application éponyme sur votre store pour les téléphones suivants : les iPhones, Androids, Windows phones, Nokia S60, Java et Blackberry.

Conclusion

Une chose est sure, c’est que l’avenir des codes-barres 2D sera grand ! Depuis leurs création, l’usage des codes-barres 2D n’a cessé de croitre. D’autant que, désormais, la majorité des terminaux mobiles peuvent lire ces codes n’importe où.